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Torso
EP "Torso"
Factotum Records 2004

- Nijinski
- Torso acte I
- Torso acte II
- Combien d'années au compteur
- Max Beckmann

Enregitré quelque part dans Strasbourg en septembre 2003

site officiel : www.torso-music.com

Chroniques de l'album "9:solfatares"
Torso "9 : Solfatares"
(Factotum 2005)

"Entre Massive Attack pour le goût des basses, The Cure pour l’attrait des arpèges cristallins à la guitare et Diabologum pour le chant parlé et les paroles politiques désabusées, le groupe Torso formé en 2002 produit une musique efficace. Efficace car elle rompt avec le carcan couplets refrain qui, s’il est bien présent, se plaque sur des mélodies en boucle, répétitives, volontairement lassantes. Le trio va ainsi exploiter une idée jusqu’au bout, jusqu’à la nausée (« Juillet 42 » et la dénonciation, les ragots contre les voisins depuis la rafle du Vel d’Hiv). Certes, on frôle parfois le tragi-comique, mais c’est un rire de protection, comme celui qui nous saisit à l’écoute de « La Maison », texte qui énonce les discussions ineptes qu’on préfère éviter alors qu’on
découvre qu’un pan entier de vie familiale nous avait jusque là été caché.
On s’amuse même quand le flow se fait hip-hop (aide de Misanthrope, rappeur de Toulon) et martèle ses jugements. Un autre moyen de noyer les références et de donner de l’allant à une formule qui évite ainsi de stagner.
L’autre coup de force, c’est « Bukka White », un morceau simple et puissant, lourd, qui lorgne du côté de l’écrivain Agota Kristof et dresse avec deux accords (« Eve White Eve Black » de Siouxsie ?) le journal intime d’un enfant, entre solitude et claustration. Nouvelle formule rock qui fait mouche avec « Pologne » : on entre, invités par le rythme et on se trouve obligés de penser, de réagir. Après leur reprise très remarqué de « Nijinski » de Daniel Darc, les Alsaciens prouvent que la chanson française a de beaux jours tristes devant elle, d’une tristesse lucide qui fait plaisir à entendre et redonne la rage de vivre. Paradoxal et réussi."
Sylvain Nicolino - Obsküre.com Janvier 2006


"Un détective de Cleveland a soutenu l'hypothèse que Torso surnommé The Mad Butcher of Kingsbury Run – un meurtrier en série qui a éparpillé les membres d'une douzaine de victimes aux quatre coins de la ville dans les années 1930, et dont on n'a Jamais recouvert l'identité – serait également l'auteur du meurtre sinistrement célèbre du Dahlia Noir en Californie. Torso c'est aussi le nom d'un groupe strasbourgeois surveillé par la brigade des moeurs, l'oeuvre au noir et obsessionnelle de Vincent Fallacara, le crooner expressionniste de A Sordid Poppy, de JefH, entretenant de dangereuses liaisons avec la
poésie visionnaire et la raison mentale. Dernièrement, Torso composa l'Illustration sonore de la pièce de théâtre de Magnus Dahlstrom ; "L'épreuve de feu" mise en scène par Fernando Patriarca pour la Cie Quartier Rose. Sa reprise du Nijinski de Daniel Darc paraissait sur le tribute to Taxi girl et Torso jouait en premiers partie de Trisomie 21 reformé pour une tournée.
"9 ; solfatares" le nouveau disque de Torso, Indique le dépôt de souffre à la commissure de la bouche d'un volcan endormi, et sonne comme un nom de cocktail. Le solfatare puissance 9, à base de vodka russe et de grappa italienne servi dans un nuage de fumée de carboglace. "9 : solfatares" est bien ce point de rencontre entre le feu et la glace, entre le suçon et l'hématome, entre la cendre et la boue. Un disque peuplé des fantômes du peintre allemand Max Beckmann qui a fui le nazisme pour mourir en exil à New York, du poète russe et maudit Maïakovski qui s'est tiré une balle dans le coeur à l'âge de 37 ans ou de Bukka White, âme noire du blues de Memphis qui composa ses plus belles chansons dans les murs du pénitencier de Parchman. Stagger Lee vs Conrad Veidt ?
Torsoauto défini sa musique entre la cold wave de Joy Division, le spoken word de Programme et les guitares Fender Jazz Master du Pornography de Cure, dans des thèmes qui grondent comme des secousses telluriques et dans des mots qui se gravent dans un frémissement de peau, sur des rythmes souples et reptiliens à la surface desquels courent des affleurements électroniques.
Très bon disque."

Patrick Peiffer –Station Sevice _ novembre 2005


"Suite parfaite au premier mini album "Torso", "9:Solfatares" dévoile encore un peu plus le talent et les influences de ce groupe français remarquable ! Toujours dénonciateurs, Vincent et ses acolytes évoluent dans une forme de cold-wave novatrice et inspirée, fine et étudiée, mêlant électronique, electronica, instrumentation acoustique, samples et chant en français. Sont repris ici "Pologne", "Bukka white" et "Juillet 42" déjà présentés sur le CD-R 3 titres paru il y a peu, ainsi que l'excellent "Max Beckmann" remixé pour l'occasion. "Encore de l'air", "Le meilleur des mondes", "On répète comme des singes ce qu'on nous dit de penser" sont autant de plaisirs sonores mais aussi de cris de colère, de désespoirs et de lumières obscures qui développent une vision sordide du monde, de la société qui nous entoure, lui tenant rigueur de ses
actes. Une très belle oeuvre, profonde et sensible, crue et réaliste. Torso : une formation à découvrir absolument !"

P-Y Hohmann – webzine Cold Room 12/2005


Le meilleur des mondes - Juillet 1942
Encore de l'air - Bukka white - L'épreuve du feu
La maison (Lost Keys mix) - Max Beckmann
(Neue sachlichtkeit mix) - Pologne
On répète comme des singes
ce qu'on nous dit de penser (Clever Monkeys mix)


Et si 'Le meilleur des mondes' était à concevoir dès l'écoute achevée de l'album de cette formation du Bas-Rhin dénommée : Torso. Toute dictature stérilise l'esprit de l'être épris de liberté, c'est ainsi que peut être perçu l'intro de [ 9 : solfatares ] aux compositions ciselées avec acidité. Torso met en évidence la perversion de l'humanité, la délation ('Juillet 1942'), l'inéluctable mort qui guette chacun de nos pas. Anonyme jusqu'au tréfonds du regard, l'errance du pauvre mortel laisse indifférent. 'Encore de l'air' n'est qu'un exutoire à la nécessité impérieuse de survivre, un cri du coeur meurtri par l'insolence d'une existence à redéfinir, scandé avec toute la noblesse de l'espoir. Torso est un projet authentique, exprimant le 'Bukka white', le nondit, assumant sa révolte face à l'inacceptable, révèlant le vol de l'innocence par un âge irrévérencieux, exposant la réalité aux aspects vomitifs. Le chanteur, Vincent Fallacara, sait poser sa voix ('L'épreuve du feu') lui donnant une force émotionnelle égale à celle perçue à l'écoute de l'album [ Seppuku ] de Taxi Girl. L'univers de Torso se définit comme étant une électro wave lucide aux paroles défiant la banalité ('La maison'), teintée de minimalisme comme sur 'Max Beckmann'. Le son enflamme la vision d'une 'Pologne' méconnue mais avec l'épilogue à l'apparence d'une mise en garde : 'On répète comme des singes ce qu'on nous dit de penser', Torso confirme sa propension à décrire la réalité insipide, livide car dépossédée du pouvoir de l'imagination. Cette formation alsacienne est à suivre car elle devance la pensée, s'évertue à nous prouver que la voie tracée n'est pas forcément celle qui présente le plus d'intérêt. Cet acte indépendant a le mérite d'être construit musicalement, se démarque par la qualité de ses textes et par la manière de penser de ses auteurs. Bien plus qu'un album, cette création à ciel ouvert ouvre des horizons jusque-là insoupçonnés. Un bien bel exemple à suivre, une découverte à propager

David D'Halleine – Webzine félinéa